Un « psy », des psys… Comment s’y retrouver ?

Il n’est pas toujours simple lorsque l’on souhaite consulter de s’y retrouver parmi tous les types de « psys » disponibles. Voici une petite synthèse pour vous permettre de vous y retrouver :

Les « psys » dont le titre d’exercice est protégé par le législateur

Les psychologues, les psychiatres et les psychothérapeutes ont des titres professionnels protégés par la loi. Ils ne peuvent être utilisés que par les professionnels ayant fait la preuve qu’il remplissaient les conditions de diplôme leur permettant de s’en prévaloir.

Ces professionnels doivent être inscrits auprès de leur Agence Régionale de Santé (ARS, dépendant du Ministère de la Santé) qui leur fourni un numéro d’inscription unique (le numéro ADELI). Ce numéro vous garantit que le professionnel en question a montré l’original de ses diplômes à l’ARS et peut bien utiliser le titre en question.

Les psychologues sont des professionnels formés à l’université, en faculté de psychologie. Pour utiliser leur titre ils doivent au minimum être titulaires d’une Licence et d’un Master en psychologie (Bac+5 minimum), ainsi qu’avoir effectué un minimum de 500 h de stage professionnel encadré. Ils ne sont pas médecins et n’ont donc pas la possibilité de prescrire mais savent travailler en collaboration avec les psychiatres.

Les psychiatres sont des médecins formés en faculté de médecine et ayant obtenu une spécialisation en psychiatrie et/ou en pédopsychiatrie. Ils sont habilités à poser un diagnostic de pathologie mentale (en collaboration avec divers professionnels : neuropsychologue, psychologue, orthophoniste, psychomotricien, etc.), et à prescrire des médicaments lorsqu’ils s’avèrent nécessaires.

Les psychothérapeutes sont des professionnels formés à une technique particulière de psychothérapie (de soin psychique). Pour utiliser ce titre, ils doivent avoir fait la preuve d’un minimum de 400h de formation en psychopathologie clinique (étude des maladies mentales). La plupart des psychothérapeutes sont donc également psychologue ou psychiatre, mais certains d’entre eux ne sont ni l’un ni l’autre. Ils ont alors eu un parcours de formation suffisamment solide pour que ce titre leur soit accordé.

Les psychanalystes : un cas particulier

Les psychanalystes sont des professionnels dont le titre n’est pas protégé par le législateur, la psychanalyse s’inscrivant par essence en dehors des parcours universitaires. Peut donc théoriquement se déclarer psychanalyste qui veut.

Cependant, les psychanalystes « sérieux » suivent un parcours de formation très long, sérieux et strictement encadré dans le cadre d’une société de psychanalyse, et la plupart sont également psychologues ou psychiatres de formation. En France les principales sociétés de psychanalyse sont la SPP (Société Psychanalytique de Paris), l’APF (Association Psychanalytique de France), le Quatrième Groupe, L’école de la Cause Freudienne. Un psychanalyste régulièrement inscrit dans l’une de ces associations a donc bénéficié d’une solide formation supervisée à la psychanalyse.

Les autres « psys »

Les personnes souhaitant travailler dans le domaine de la thérapie et du bien-être sont bien plus nombreuses que celles ayant réussi à obtenir les diplômes et les titres professionnels de psychologue, psychiatre ou psychothérapeute. Pour ne pas être dans l’illégalité, ils peuvent préférer utiliser des titres non protégés comme « psychopraticien« , « psychépraticien« , « spécialiste de … » ou encore « coach de vie« .

Certains d’entre eux peuvent avoir fait une formation longue et sérieuse dans une école de psychothérapie (sans pour autant obtenir le titre de psychothérapeute), mais d’autres peuvent n’avoir fait que des formations de quelques week-ends à une technique thérapeutique particulière.

La plupart d’entre eux n’ont pas ou peu de formation en psychopathologie (connaissance des pathologies mentales) et peuvent donc vite atteindre leurs limites face à un cas complexe. N’hésitez pas à leur demander leurs diplômes ou leur formation si vous avez le moindre doute, ou à prendre un deuxième avis auprès d’un professionnel ayant un bagage universitaire plus important.